La grippe maintenant, le vaccin anti HPV hier, celui contre l'hépatite B avant-hier: des journalistes fainéants et incultes, un microtrottoir et une rumeur rabachée devient une vérité. Aucun étude scientifique sérieuse n'a pu établir un lien de causalité entre vaccination (quelle qu'elle soit) et sclérose en plaque. Dans le même journal, ils peuvent nous bassiner avec Ebola (4000 morts au total) et faire planer le doute sur le bien fondé de la vaccination antigrippale (500 000 morts par an dans le monde!!).
Il existe 2 vaccins commercialisés en France protégeant les jeunes filles contre HPV: GARDASIL et CERVARIX.
Ce vaccin procure une protection contre CERTAINS types oncogènes d'HPV : PAS TOUS !!
La population cible de la campagne de vaccination est constituée des jeunes filles de 11 à 14 ans, la population "de rattrapage" les jeunes femmes dont le premier rapport a moins d'un an.
On procède à deux injections distantes de 2 mois.
La durée de protection doit être de l'ordre de 15 ans, on ne sait pas encore s'il sera alors nécessaire de réaliser une injection de rappel (probablement pas).
Chacun des vaccins a des avantages et des inconvénients par rapport à l'autre. L'un protège contre 4 HPV dits à risque cancerigène, l'autre 2 mais avec un meilleur taux d'anticorps. Les adjuvants sont différents. La préférence de la majorité des gynécologues va à GARDASIL.
Il faut remarquer que le but est de protéger les femmes du cancer du col, presque toujours causé par HPV, au terme d'une longue évolution d'anomalies du col de plus en plus sévères, les dysplasies. Ces vaccins ont fait la démonstration de l'effet protecteur sur les dysplasies. En terme de santé publique il faudra des décennies pour démontrer la diminution de la survenue d'un cancer malgré tout rare.
comme tout vaccin, des réactions cutanées locales bénignes sont possibles
une fièvre peut également survenir, très rarement
on connait bien ce produit car 5 millions de doses ont été utilisées en France sur 10 ans.
les différentes polémiques anti vaccin ont aussi concernées ce vaccin. comme pour l'hépatite B, Gardasil a été accusé par un lobby anti vaccin puissant et mystérieux d'être responsable de survenue de sclerose en plaque. cela ne repose sur aucune donnée scientifique, bien au contraire: toutes les études épidémiologiques ont prouvé le contraire.
le vrai risque que craignent les gynécologues est que les jeunes filles vaccinées se croient à l'abri d'HPV de façon absolue et définitive: c'est faux. GARDASIL protège contre certains des HPV oncogènes ( = PAS TOUS), les plus dangereux, assurant une protection de 75% environ.
ELLES DOIVENT DONC REALISER LEUR FROTTIS comme les non vaccinées, au rythme préconisé par leur gynécologue.