Vous serez hospitalisée au 4ème étage, en ambulatoire, à jeûn, tôt le vendredi matin (07h30).
A jeûn signifie ni boire ni manger ni fumer depuis la veille minuit. Si vous n'êtes pas à jeûn, l'intervention sera reportée ou annulée.
Une personne peut vous accompagner (évidemment pas au bloc opératoire!)
Vous aurez pris le CYTOTEC deux heures auparavant (sans eau), médicament qui ouvre le col de l'utérus
Un brancardier vient vous chercher et vous descend au bloc opératoire. Là, un anesthésiste place un catheter dans une veine du dos de la main. Il injecte du DIPRIVAN, qui vous endort instantanément, la sensation est agréable. Pendant que vous dormez, j'aspire le contenu de votre utérus à l'aide d'une canule et d'une pompe. Cela dure 5 minutes. Vous vous réveillez au bloc, puis on vous emmène en salle de réveil. Vous ne vous en souviendrez pas. Au bout d'une demi-heure, on vous remonte au 4ème et là vous commencez à nouveau à vous souvenir.
On vous donne à manger, on vérifie qu'il n'y a pas de saignement anormal, qu'il y a quelqu'un pour vous raccompagner et on vous laisse partir à l'heure prévue (fin de matinée, début d'après midi).
Le lendemain, vous menez une vie parfaitement normale.
L'écho de contrôle à 10 jours est absolument indispensable.
Des patientes font souvent la remarque suivante (voire appellent au téléphone, inquiètes): "je n'ai pas beaucoup saigné dans les suites, voire pas du tout". Les saignements sont possibles mais pas obligatoires! Seule l'écho de contrôle est apte à affirmer que la procédure a bien tout aspiré.
En ce qui me concerne, ainsi que mes confrères de la Clinique Saint Roch, nous ne pratiquons ce geste que sous anesthésie générale.
L'anesthésie locale est théoriquement envisageable, et il parait que cela se fait à l'hôpital. Les patientes ayant "bénéficié" de cette technique n'en gardent pas du tout un bon souvenir. Par ailleurs la douleur (l'utérus est dans la cavité abdominale, donc inaccessible à l'anesthésie locale) fait que le praticien travaille vite et mal. Cela augmente considérablement la probabilité d'une rétention et d'une réintervention